Capharnaüm. Iasi ne savait pas qui elle était mais tout ce qu'il savait, c'était que cette fille était trop proche de Varsovie. A moins que ça ne soit cette dernière qui ne lui accorde trop d'importance pour l'aider à retrouver ses souvenirs ? En tout cas le garçon n'aimait pas. Clairement.
Jalousie ? Surement. Et ça devait se lire sur son visage à chaque fois qu'il la voyait trop proche de Varsovie. Le pauvre Joseph s'était attaché à la Reine des Exilés. Ce lien qui les unissait ne ressemblait en rien à tout ce qu'il avait pu connaître. Une mère, c'est comme ça qu'il la voyait. Et le garçon n'était pas prêt à partager sa "mère" avec n'importe qui. Notamment cette fille qui débarquait sans souvenirs et avec juste un prénom. Capharnaüm. Quel drôle de prénom...

Assit au Trou, proche de la sortie pour être sûr de pouvoir s'esquiver sans être vu, Iasi observe la scène qui se déroule sous ses yeux. Mains enroulées autour de ce verre qu'on lui a servi, il n'y a toujours pas touché et n'y touchera certainement pas. Autant se droguer est quelque chose qu'il apprécie, boire l'intéresse beaucoup moins. Et puis il veut pouvoir enregistrer toutes les informations que Capharnaüm pourrait lâcher. Pour trouver un moyen de l'éloigner de Varsovie. Oui, ce n'est pas bien de penser ainsi. Surtout qu'elle semble si fragile... mais que voulez-vous, la jalousie vous pousse à voir le mauvais en chacun. Et voir sa mère s'installer face à cette fille et la protéger, ça lui fait mal au coeur, clairement. Et pour quelqu'un qui a du mal encore à ressentir les émotions, c'est compliqué de comprendre que cette réaction est... normale ? Lui qui a été abandonné, vendu, a tellement peur qu'on le laisse tomber une nouvelle fois que l'arrivée de cette fille ne l'enchante vraiment pas. Et son regard dur montre qu'il ne l'apprécie pas.