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tombeau des coeurs | alexandrie

PUISSIEZ-VOUS MOURIR POUR VOTRE MAÎTRE.




tombeau des coeurs

@VARSOVIE feat. @ALEXANDRIE


Ataxie des reins. Rien, il n'y a rien. Dans la pénombre du cerveau, dissimulées au creux des neurones, quelques images batifolent pour tenter de créer l'émulsion. Des visages qui n'ont pas de noms, des portraits dont elle s'est fait démon, des souvenirs de quelques palpitations. Mais il n'y a rien. Rien qui n'accable davantage les ventricules que cet amour devenu presque ridicule. La myriade de pensées qui abordent son âme désossent lentement les chants des sirènes. Car en son sein, malgré les murailles, il y a la haine.

Bercée par le crépitement de quelques flammes, Varsovie trie les émois infidèles. Tentée de prendre un fusil pour décapiter d'un plomb le petit corps d'une amante dénuée de patronyme, elle souhaiterait anéantir quiconque jetterait l'ancre dans l'océan où s'est perdu son affection. « Me voilà bien conne, maintenant. » Devant elle, une putain tente de faire son job. Cuisses écartées, seins dénudés, elle se met à rire, et cette joie illuminant pourtant sa froideur d'une beauté chaude ne parvient pas à porter l'oubli dans le coeur. « J'suis désolée ma belle, ça ne va pas être pour ce soir. » Quelques minutes plus tard, la donzelle claque la porte derrière elle, laissant une Varsovie sans pantalon dans sa chaume, et surtout une Varsovie dans l'incompréhension.

Un soupir disgracieux surgit de sa bouche, tandis qu'elle entame une cigarette au bord de la cheminée. Elle s'agite. La longue chemise qu'elle porte flotte contre ses cuisses échauffées par le brasier. Ce soir, elle n'a pas pu baiser cette fille qu'elle voit pourtant depuis plusieurs semaines, car l'ombre d'une autre est venue s'immiscer dans sa tête. Une ombre qu'elle aimerait chasser, car ainsi tout serait plus simple. Une ombre qui surgit par la même porte, sans intention aucune de s'annoncer, si bien que Varsovie bondit de son siège, ahurie et démasquée, s'étalant presque sur le plancher. « Bordel, Alexandrie, tu veux me faire faire une crise cardiaque ou quoi ? » Elle expire une nuage de nicotine, tendant à calmer les palpitations soudaines que provoquent sa simple présence. Pourtant, en apposant son regard dans celui de cette autre, elle comprend soudainement que quelque chose cloche. Colère, peut-être, un soupçon de venin qui se distille dans la pupille. Quand soudain... « Oh putain... » Varsovie écarquille les yeux comme un pantin soudainement pris de vie. « On devait boire un verre, pas vrai ? C'est ça ? J'ai complètement oublié, j'suis désolée, j'avais... hm, des choses à faire. » Ou une pseudo-thérapie à suivre, pour tenter une nouvelle fois de lui faire oublier cette amourette impossible. « Ne m'en veux pas, j'ai la tête ailleurs ces derniers temps, j'oublie pas mal de choses, et... non, en fait, je n'oublie pas vraiment les gens, c'est tout le problème. » Elle ricane plus pour elle-même, un rire jaune des propres circonstances de sa vie. De son amour inconditionnel pour Alexandrie.

Alors Varsovie s'agite, désigne le canapé, un moment. « Mais je suis libre, je suis là ! Installe-toi ! » Mais lorsqu'elle pose les yeux sur le fameux sofa, la gêne vient soudain la prendre. Quelle conne, mais quelle conne ! Oreillers à moitié par terre, son pantalon avec, les plaids froissés, autant d'indices qui laissent présager le rendez-vous qu'elle a pu avoir auparavant. « Ou j'ai une chaise, si tu veux ? » La voilà qui remet tout à sa place initiale, cramant au passage un coussin d'un énième poinçon de clope. « Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai le plus important : à boire, et même à fumer un peu si ça peut me faire pardonner. » Elle lui tend une cigarette, piochée dans sa poche de chemise, dont les boutons inexistants laissent apercevoir un soupçon de sa poitrine. Bon sang, quelle abrutie !

codage par aqua


VARSOVIE
VARSOVIE
reine des exilés
SAMY.
Pompéi (blunt), YUMA (bellucci).
Natasha Lyonne.
myself.
16/05/2020
280
tombeau des coeurs | alexandrie Russian-doll
perdition ft. kyoto
le même soleil ft. vienne
tombeau des coeurs ft. alexandrie
as de coeur ft. carmarthen
chaos aortique ft. iasi

https://coventus.forumactif.com/t40-f-natasha-lyonne-varsovie




tombeau des coeurs

@VARSOVIE feat. @ALEXANDRIE


   Sombre, le mouroir des pucelles, les veinures des scandales. Cannelle et girofle, barbaresque éventail dans les sinus de l'âcre épave, mousseline induline contre les tendres mollets. Un vent d'orage, une querelle séculaire, la rouille étrangle l'humoral et nielle d'ulcères bossus la sève arabique. Encore une fois, la patience scalpée, l'ossature et la solitude cancanant à l'unisson dans la chandelle d'un rambour frelaté. Les récidives de la félonne fagotent pugilat sous le surah depuis quelques dianes. Alors, à l'embouchure d'un couloir, à l'horizon d'une coulpe à l'obsession, le coeur fait zigzag, l'ivre rage diamante de mille monstres la bidoche.

C'est coton.
La coupable fait ramdam et tourne cacaglotte.
Elle aimerait chanter pouilles et gourmander la gougnafière, mais c'est parole d'évangile que d'avouer le défaut dans la cuirasse. Varsovie, son talon d'Achille. Depuis presque un an, elle manoeuvre et fait du gringue sans byzantinisme. Mais la barbare nage entre deux eaux et pissote à l'incertitude.  L'estampe de son culte moitié nu défriche l'acier des hargnes qui tapissent les entrailles. Elle a poireauté pour ça? Pour une maigrelette baise sous des poutres enfumées?

"J'ai croqué le marmot pendant trois heures, et toi, tu forniques puis tires ta clope tranquille?"

D'or et d'ébène, la barbaque gravite dans l'alvéole, renâcle la pruine et la moisissure qui grusinent la masure depuis quelques millésimes. Entre ces quatre angles se griffonnent paillardises de l'humanité. Sa chère jabote, s'évertue à débusquer le mithridate qui saignera l'émulsion sarrasin. Tafia et havane, des exutoires qu'elle dilapide d'ordinaire dans son gosier cannibale. Soif inerte, pâle fringale, la dérive des appétits au fusain d'une impudique Aphrodite.   

"Te pardonner? Sois plus originale, je ne veux ni clope ni alcool"

Fleur vorace, la plantureuse blaireaute jusqu'à ménade sans fard, tranche pour tombola sans choix, ludisme sans échappatoire. Sans mot, les genoux accueillent sa croupe, Alexandrie trône en magnat sur son tourment. Trop proches, ses parfums lourds piétinent les naseaux, ses candides clabotent dans un ressac de jalousie.

"Dois-je te enfin te dévorer pour ne plus être humiliée? "

Mégalodon lové contre sa Joconde racle octave sans sourire. Des astres et des rêves, un pêle-mêle dans le crâne, un mirage qu'elle souhaite cristalliser sans interlude contre l'ombre jumelle. Dans l’eucalyptus des anémies qui ravagent la couenne, Alexandrie rêvasse les paupières ouvertes.

"Ta mort sera peut-être la plus douce des consolations"

Rictus se tresse dans le fleuron d'une clarté cacochyme.

codage par aqua


Alexandrie
Alexandrie
clan des judicieux
golem
indira varma
aslaug
21/05/2020
87
tombeau des coeurs