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(VARSOVIE) le même soleil

PUISSIEZ-VOUS MOURIR POUR VOTRE MAÎTRE.

Les mirettes engluées dans le whisky, dégringolées contre les parois du verre attendent, insolentes et candides, que le séraphin prenne son envol. Elles restent immobiles, plongées dans le liquide depuis quelques minutes signifiant sans un bruit que l'entretien est terminé. Il s'est efforcé Vienne, pendant bien trop longtemps et bien trop appliqué, de se montrer plaisant avec l'ivoirien. Il a ri, fort et viril, à quelque blague que l'autre pensait du plus bel effet sur un mâle , offert quelques anecdotes sanglantes et musclées sur le quotidien des robustes. En sirotant (à peine) son whisky. Sec. Vienne n'aime pas le whisky, et puis il n'aime pas les vipères au masque lilien. Il voulait juste boire une grenadine, avec quelques glaçons et de l'eau pétillante, la savourer en silence et puis s'en aller.

Il sortait des locaux de la confédération, il avait soif, et surtout très envie d'une grenadine alors il a passé le pas d'un bar proche avant de réaliser combien c'était une mauvaise idée. S'il a reconnu quelques figures c'est la sienne surtout qui interpelle. Garçon a beau se faire discret il n'en devient pas invisible, et si on ne le remet pas à son visage c'est à sa dégaine inchangée depuis son arrivée par la trappe. Tignasse désordonnée, t-shirt (propre, à sa taille mais délavé ; aujourd'hui c'est gris) et variation entre short et pantalon de sport selon la saison. Un pull s'il fait vraiment froid. Des lieues du cliché de l'italien sophistiqué, mais les railleries, les regards déplaisance rebondissent sur son uniforme pratique en toute situation.

Il s'est résigné à être dérangé, Vienne, tôt ou tard un de ces coups-de-coude-entre-copains finirait par deux pieds plantés à distance tout juste acceptable de sa chaise. Placide, efficace, il a remis sa carapace de champion. Commandé plutôt le spiritueux âcre qu'il apparente mieux à du désinfectant, parce que c'est ce qu'un autre aurait fait dans son clan, que si on ne sait pas on singe les manières alpha de Jakarta. L'indésirable percute, enfin, barbouille un salut teinté d'excuses et tourne les talons. Soupir soulagé accompagne sa retraite. Vienne s'étire dans de grands gestes confiants, comme s'il avait manqué s'assoupir (vrai) et zyeute son verre d'une mine défaite. Les pensées s'accrochent, s'emmêlent un moment et regard dérive à sa surface.

Providence apporte de nouveaux pas. Féminine, assurée, élégante démarche du Clopin de la pangée, souveraine superbe de la cour des miracles. Garçon relève la tête, et se fend de ce sourire particulier, réservé aux proches ou aux estimés. Éclat presque solaire, farandole de pigments dans la risette qui changerait presque le monde si c'était plutôt elle qui se propageait. Vienne la fixe un peu comme s'il voulait s'assurer qu'elle s'en imprègne tout à fait, se gorge de lumière, de douceur pour les offrir jusque dans ses terres désolées. Grande dame ne se hâte pas de l'emporter, c'est peut être sa chance alors, il remue un peu, pose les doigts sur la base de son verre alors que les lèvres retombent, que la moue se fait plus supplique. " Dites moi que vous le boiriez.. " Froncement de nez détaille à lui seul l'embarras. Manque et sa rage qu'il fout dans les cœurs ont le souvenir tenace, trop pour qu'il s'autorise à gâcher la moindre goutte d'eau.

VIENNE
VIENNE
clan des robustes
eris.
diego barrueco.
cosmic light.
01/06/2020
37
(VARSOVIE) le même soleil 7d6e0e3237fa59428ed1384f6d71fcc3
https://coventus.forumactif.com/t124-m-diego-barrueco-vienne#725




le même soleil

@VARSOVIE feat. @VIENNE


Ecoeurement jusqu'aux tréfonds des boyaux. Voilà que les Hommes se font patrons de ses idéaux écrasés. Les dogmes des uns crevant ceux des autres, il n'est que trop évident que les Exilés n'ont pour échos que l'opulente réalité : ermites des égouts dans toutes les bouches. A croire que le monde préfère fustiger ceux dont ils ignorent les vérités plutôt que de se tourner vers leur miroir. « Fils de pute. » qu'elle peste entre ses dents, Varsovie, la Reine des Rats, la Maîtresse des Vermines, elle que l'on malmène ici-bas comme une poupée de ruines. Elle les crèverait bien tous un par un, pétant tous les chicots pour en faire une collection à brandir aux yeux de ces Faux Dieux que tous craignent tant. L'injustice. Voilà ce qui lui perce les ventricules. Ces funestes décisions que l'on prend sans vraiment les prendre en compte. Ces parodies humaines qui font mine de s'en soucier. Comme si on pouvait la berner encore, après tant d'années.

« Une vodka sans glace. » Quand on commande ce genre de choses au bar, on annonce au monde entier qu'on a soit de l'argent, soit de l'importance ici. Mais a-t-elle seulement besoin de regarder ceux qui l'observent, là, tapis dans l'ombre du bar, à marmonner que la Flamboyante est parmi eux ? Elle les connait, ceux-là, à toujours piaffer derrière son dos. Injustice aux remparts, injustice dans la cour, le petit peuple n'est qu'une pâle copie des grands. Les mêmes rires, les mêmes gens. Il y a pourtant cette lueur, à son côté, ce fantôme emblématique qui jamais ne la quitte. Comme alpaguée par l'âme en peine, Varsovie n'a jamais vu en Vienne qu'un reflet partiel d'elle-même, toujours emballé sous une couche de papier qui ne demande qu'à être déchiré. « Vous rigolez, j'espère, vous gâcheriez un truc aussi cher ? » Elle secoue la tête, d'une grande légèreté, comme une mère engueulerait son gosse sans même hausser le ton. « Donnez-moi ça. » Pas même a-t-elle tendu la main que déjà le bras se rétracte, hissant le contenu du godet dans la gorge, qui crève sous le feu de l'alcool. Seul témoin de la descente, ce léger plissement des yeux.

« Pourquoi l'avoir commandé si vous n'aimez pas ? » Et puis, elle le regarde. Attentivement. Tous les sens en alerte. Vienne est un mystère dont elle ne connait pas encore la partition, mais celle-ci la titille comme si elle était capable d'en jouer les notes à la perfection. Elle le voit, ce gamin en quête de quelque chose, de quelque chose de plus grand que ce qu'il incarne déjà. Elle le connait, ce regard, de celui qui ne sait quel chemin prendre, de celui qui croyait avoir emprunté le bon. « Ne me faites pas croire que vous vouliez impressionner qui que ce soit avec ça. » Elle dodeline légèrement la tête, théâtrale comme à son habitude, petit sourire en coin harnaché à la bouche en coeur. L'alcool prédominant dans l'hémoglobine commence à faire bouillir le cerveau. Les hormones du whisky s'accouplent ardemment avec les siennes, et un long frisson d'agonie se répercute le long des vertèbres. Et un instant, elle envisage de se saouler jusqu'aux os. « Vous êtes bizarres, vous les hommes, à toujours croire que faire le mâle alpha s'apparente à boire de l'alcool fort, gueuler comme un cochon et faire jouer ses poings comme un boxeur dans son ring. » Elle se stoppe, soudain, le regard dans le vide. « Attendez, non, ça c'est moi ! » Et elle éclate d'un rire cristallin, aromatisé à l'alcool.

codage par aqua


VARSOVIE
VARSOVIE
reine des exilés
SAMY.
Pompéi (blunt), YUMA (bellucci).
Natasha Lyonne.
myself.
16/05/2020
280
(VARSOVIE) le même soleil Russian-doll
perdition ft. kyoto
le même soleil ft. vienne
tombeau des coeurs ft. alexandrie
as de coeur ft. carmarthen
chaos aortique ft. iasi

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