le personnage sous la parure
caractère
sous la carapace
Il faut se méfier de l'eau qui dort. Cette phrase, je pense qu'elle me caractérise plutôt bien. Je sais que je suis rusé comme un renard, malicieux comme un singe. Dire ses quatre vérités à quelqu'un ne m'a jamais effrayé, loin de là. Je suis brut, parfois un peu trop sincère mais au moins, on ne tourne pas autour du pot avec moi. Si j'ai quelque chose à dire sur quelqu'un, je le fais sans hésiter. Prendre des pincettes n'est pas spécialement mon fort, d'ailleurs. Parfois trop franc, parfois indélicat, je sais bien que mes proches se comptent sur les doigts d'une main adactyle. On se méfie de Baby et de ses blagues, de ses pitreries, de ses farces qui n'amusent que lui. Les gens ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, sans comprendre un seul instant que ça ne peut être qu'une façade. Qu'en dessous, une fois le masque tombé, je peux être quelqu'un de complètement différent. Mais pour ça, il faudrait certainement me défaire de cette image de renard rusé qui me colle à la peau.
clan
un peu plus loin
clan choisi. les attentifs se sont levés pour moi.
grade actuel. simple membre, je ne cherche rien de plus que la discrétion et qu'on me fiche la paix.
incorporation. ce n'était pas mon choix, et j'aurais certainement préféré rejoindre les monarques, judicieux ou même les élégants. pourquoi pas les robustes. mais ils se sont levés pour moi, les seuls, à mon plus grand dam.
quotidien. je dois dire que je ne participe que peu à la vie du clan, m'isolant dans le palais mécanique quand je ne suis pas en exploration dans ces terres que je n'ai pas foulé depuis dix ans. ils ne sont là que pour ma propre expérience.
organisation
un peu plus loin
organisation. je suis membre de l'ancien culte, bien entendu.
grade actuel. la lignée de la ruse est mienne, je suis son seul partisan aujourd'hui, et cela me convient tout à fait.
incorporation. depuis mes premiers pas en pangée, aux côtés de Sitka et Kitej, l'ancien culte a doucement vu le jour quand nous étions tous enfermés dans le palais mécanique, luttant pour notre survie malgré le joug de Nekros. la lignée de la ruse est mienne jusqu'au bout.
quotidien. relativement bien. l'ancien culte est un palais sécurisant pour nous, membres. vénérant Zol nuit et jour, rêvant secrètement de revoir cette créature majestueuse qui m'a fascinée il y a quinze ans de cela, j'aspire à comploter contre ces clans qui ne veulent que la mort de la pangée, avec leurs guerres inutiles.
faculté
capacité surnaturelle
nom. abomination de pangonium, je suis doté de la faculté de mutation génétique, combinant cette dernière avec la communication animale, capacité qu'avait Sitka de son vivant.
niveau. ma capacité initiale, la mienne, elle est au niveau cinq. celle de sitka, je ne la maîtrise pas complètement, niveau trois seulement.
description. Il suffit d'une goutte de sang, vous vous en rendez compte ? Une foutue goutte de sang, et dans une atroce douleur mon corps disparaît. Mes os se cassent pour se remodeler, la peau de mon visage s'arrache pour pousser de nouveau dans une brûlement insoutenable. Vous n'imaginez même pas la douleur qui me secoue en cet instant, qui peut durer de longues minutes avant que mon corps ne prenne l'apparence de celui dont j'ai pris le sang. Je ne suis pas un vampire, loin de là. C'était accidentel, la plupart du temps. Bien entendu, sinon ce ne serait pas drôle, je me traîne aussi les maladies et capacités de la personne, et même sa faculté. Si c'est pas un cadeau, ça. Que ce soit un macchabée ou un vivant, ça fonctionne tout pareil mon ami. Pourquoi ne pas me prélever mon propre sang pour reprendre mon apparence d'origine, me direz vous ? Ben ça marche pas comme ça. J'ai déjà essayé, penses-tu. Mes courbes féminines m'ont déjà manqué plus d'une fois, ce corps que je connaissais si bien. Mais même mon sang devient celui de l'autre. Je suis sa copie exacte, jumeau homozygote terrifiant. Quelle plombe.
En ce moment ma capacité se combine avec celle du très cher Sitka, dont je revêt l'apparence depuis un long moment. La Communication Animale. Qu'est ce que c'est que ce bordel, me direz-vous ? Eh bien, je peux tout simplement parler, et comprendre nos très chers animaux. Ce n'est pas toujours évident, parfois ce ne sont que des sensations, d'autres fois des paroles distinctes. Je peux leur parler, les écouter, les comprendre. C'est relativement amusant, mais mon esprit s'embrouille si cela arrive trop souvent, les pensées se mélangent, et je n'arrive plus à distinguer un humain d'un animal qui parlerait.
les origines du personnage
AVANT LA PANGÉE
J'ai vu le jour le 24 décembre 1981. Enfant qui n'était plus espéré par la famille Hargreeves, vieillissante et dont les tentatives d'avoir un enfant s'était révélées infructueuses jusque là. Un bébé surprise, déni de grossesse de la part d'Elia, ma mère. Je suis arrivée en fanfare, cadeau de Noël qui n'était pas attendu, mais au final je leur ai offert le plus beau Noël de leur vie. Maria, c'était mon nom, un ange tombé du ciel. J'ai grandis à leurs côtés, comblée, enfant gâtée mais pas trop, des parents justes qui m'ont toujours aidé dans ma quête d'identité. Enfant, je ne me sentais pas à ma place dans ce corps de femme, mais les changements d'identité n'étaient pas spécialement courants à l'époque. Surtout avec ce qu'il se passait dans le monde. En décembre 2000, alors que j'avais depuis peu fêté mon dix-huitième anniversaire, je vois mon père mourir du fléau. Il est emporté rapidement, provoquant notre départ précipité vers Perth, une des premières zones de quarantaine ouvertes au grand public après l'européenne. C'est la cohue, la débandade, s'adapter est difficile pour moi, pour ma mère, nous avons tout perdu. Mars 2001 marque ma rencontre avec Alicia, la douce, la belle brune qui avait volé mon cœur le temps d'une nuit, pour commencer, avant que ce ne soit définitif. Qu'elle était belle, Alicia. Sauvage, brute, indomptable. Des yeux océans qui nous emmènent rêver quand on s'y plonge, la douceur des vagues dans son esprit. Je l'aimais. Malheureusement, à trop souvent franchir les portes de la zone de quarantaine, elle est emportée par la maladie en février 2004, suivie par ma mère le mois suivant. L'aurais-je contaminé sans le savoir ? Je ne le saurais jamais. Le projet Pangonium se fait entendre dans ma zone, et n'ayant plus rien à perde, je m'y engouffre début juillet de la même année, n'emmenant avec moi qu'une photo d'Alicia et de ma mère, nous trois réunies autour d'un repas chaud.
EN PANGÉE
A mon arrivée en pangée, en juillet 2004, nous ne sommes pas si nombreux encore. Cela ne fait que quatre mois que les premiers volontaires ont franchis ces portes. Le monde semble prometteur même si je n'y vois là pas d'espoir, sauf peut-être celui de sauver une part d'humanité de par les expériences que nous font subir Pangonium. Et puis, il y eut les effets secondaires, qui se sont dévoilés petit à petit. On me pensait être une expérience ratée, ils ne savaient pas à quel point. Je me rappelle encore de ce breuvage salé que l'on m'a fait boire, d'un rouge vif surprenant, un soir de novembre 2005. Des douleurs atroces qui ont suivies pendant plus d'une heure, avant que l'on ne me mette face à un miroir. Mon visage avait disparu. Mon corps aussi. J'avais gagné dix centimètres, mes yeux étaient devenus marrons, mes cheveux courts, et un pénis se trouvait désormais entre mes jambes. J'étais un homme, la copie exacte du scientifique face à moi. Mon don ne s'était pas révélé à mon entrée en pangée, et maintenant je n'avais pas d'autre choix que d'y faire face. L'adaptation est longue, difficile mais je finis par m'y faire, me plongeant dans la solitude, repoussant les autres par peur de finir par leur ressembler. L'arrivée du Palais Mécanique est une bénédiction pour moi, une main tendue que je saisis, y prenant la place d'alchimiste. J'y travaille des formules, recherchant en même temps comment inverser mon pouvoir, sans succès. 2010 le monde que je connais s'effondre suite à l'attaque des chimères. A l'abri dans le Palais Mécanique, nous voguons à travers la Porte de la Lune, celle-ci se refermant derrière nous sans plus attendre. S'en suivront cinq années terriblement difficiles, brutales, violentes, par la présence de Nekros rôdant autour de nous, par la folie qui nous gagne. Il y a des suicides, Nekros prend la vie de certains de nos compagnons. Tout n'est que chamboulement, jusqu'à cette catastrophe en 2015. Kitej, notre capitaine, a laissé la bête qui la hante s'éveiller dans la nuit. Sitka, le créateur du palais, est mort. Celui qui nous a guidé dans cette vie, nous sauvant des chimères, n'a pas résisté à la bête qui rôde en son épouse. Elle fuit, Kitej, nous laissant avec ce corps sur les bras. Je m'occupe de le déplacer, l'emmenant au labo d'alchimie pour étudier son corps, lui prélevant du sang pour tenter une analyse avec le peu de moyens que j'ai. Il aura suffit d'une goutte sur le bout de mon doigt, pour que l'intense douleur que j'ai connu dix ans auparavant me saisisse. En une trentaine de minutes, me voilà devenu un autre, me voilà µSitka. Tout n'est que confusion au palais, on m'évite, me méprise, la confusion est certaine. Encore cinq années d'errance au sein de la Porte de la Lune, je tente de me faire petit, tout en veillant au bon fonctionnement du palais.. Jusqu'à cette année 2020, ou survient l'ouverture de la porte, et la découverte d'un monde à peu près civilisé en pangée.