Le loup dans la bergerie [PV - IASI]
PUISSIEZ-VOUS MOURIR POUR VOTRE MAÎTRE.
Ce soir, le temps n'était pas à la séduction. Il livrait un client mystérieux, un dénommé Iasi, qui achetait sa came à des périodes étrangement espacées, comme si le bougre ne se décidait à s'amuser qu'une fois tous les trois mois, au nom de Dieu ne sait quoi. Bah, il n'était pas là pour poser des questions, après tout.
Très effacé, taiseux, Kingston n'avait eu l'occasion d'échanger que quelques mots avec ce drôle d'oiseau qu'était Iasi, toujours le strict minimum. Si cela lui changeait des insupportables crackheads qui déballaient leur vie pourrie pendant un siècle quand ils venaient acheter leur came, il était tout de même troublé d'une telle avarice en mots.
Bref, le type était étrange. Autre détail qui avait retenu l'attention de Kingston : le type se piquait à la Mandragora. Une saloperie, bien qu'extraite de produits végétaux naturels. Le truc, une fois dans votre système veineux, vous faisait oublier toutes vos responsabilités. Envolés, les soucis. Euphorisant au possible, la redescente n'en était que plus brutale. Imaginer un bonhomme aussi renfermé tutoyer les nuages, six grammes de drogue dure dans le sang.. Kingston était curieux. Qui était Iasi, en réalité ?
Il arriva devant le bâtiment subtilement orné, paré de moulures et de jolies motifs ciselés. Sur la devanture, qui brillait de mille feux, on pouvait lire : L'Abreuvoir. Kingston sortit de la poche de sa veste un papier froissé, qu'il déplia non sans difficulté : il était à la bonne adresse.
Il poussa la porte de l'hôtel et se dirigea vers le deuxième étage, la où on lui avait donné rendez-vous. Chambre 7. Fond du couloir. Rester discret. Les consignes étaient claires, et elles résonnaient dans le crâne du malfrat. Il s'arrêta devant le gros 7 doré qui barrait la porte en chêne massif, et toqua vigoureusement.
" Y'a quelqu'un ? Pharmacie express, j'apporte vos médocs."
Le loup dans la bergerie
Septembre 2020
Septembre 2020
Cela faisait déjà une semaine que Iasi travaillait le soir. C'était agréable, de terminer tard, de marcher dans les rues presque vides et rentrer dans le territoire gris au meilleur moment : lorsque les âmes perdues sont en quête d'un peu de bonheur dans les bras de quelqu'un. Et Joseph aime offrir les siens. En échange d'argent, certes, mais plus souvent en échange de Mandragora. Cette drogue, il l'aime. Allez savoir pourquoi. Elle est tellement appréciable qu'il ne pourrait s'en passer.
Et justement, voilà une semaine que les personnes qu'il croise ne lui donnent que de l'argent. Et ça ne lui plaît pas. Ses réserves sont à sec, il a besoin de consommer. Alors il a prit rendez-vous avec les dealers du territoire gris. Il ne les connait pas, et de toute façon on ne connait de lui que son nom. Et sa consommation. Il n'aime pas parler de lui de toute façon. Iasi est un homme discret.
Après une nuit dans une chambre à l'abreuvoir, Iasi ne quitte pas cet endroit qu'on lui a gracieusement offert. Parce que c'est ici qu'il attend sa livraison. C'est mieux, de se faire livrer dans ce genre d'endroit. C'est plus discret. Notamment pour que ça ne remonte pas aux oreilles de Varsovie. Il n'avait pas besoin de ça en ce moment : de se prendre une réflexion de la part de sa mère. Oui, il le sait : elle doit s'inquiéter pour sa santé, pour le reste de sa vie. Mais il s'en fiche. Encore plus en ce moment. Sexe comme drogue font parti de son quotidien, il ne peut pas s'en passer.
Vêtu d'un simple T-shirt et d'un jean, Iasi se lève lorsqu'on toque à la porte. Il n'ouvre pas tout de suite, préférant se concentrer sur la voix qu'il entend derrière la porte.
Kingston : (...)
Le Flores s'empara de la poignée, tourne le verrou et ne tarde pas à ouvrir la porte à l'homme. Il lui fit signe d'entrer et referme derrière lui. Cet échange n'a pas besoin de se faire au beau milieu du couloir. Déjà que ces paroles pourraient paraître étrange pour quelques personnes. Heureusement que personne n'était passé dans le couloir à ce moment là. Sinon Iasi aurait été obligé de lui dire qu'il s'était trompé d'endroit.
S'approchant du fauteuil et plus particulièrement de sa veste, il plonge sa main dans sa poche et en sort quelques billets. Son regard se pose enfin sur l'homme qui tient ses précieuses affaires, alors qu'il lui tend la somme qu'il lui doit.
Le compte est bon.
Son regard reste posé dans celui de l'homme qui lui fait face. Il l'a déjà croisé. Mais il ne le connait pas. Son nom ? Inconnu. Et pour tout dire, le grand bavard qu'est Iasi ne cherche pas à le découvrir de toute façon. Peut-être qu'il devrait, un jour, s'intéresser à lui. C'était plus agréable d'avoir toujours à faire avec le même dealer. Ça évite les problèmes. Et permet de garder les secrets.
Et justement, voilà une semaine que les personnes qu'il croise ne lui donnent que de l'argent. Et ça ne lui plaît pas. Ses réserves sont à sec, il a besoin de consommer. Alors il a prit rendez-vous avec les dealers du territoire gris. Il ne les connait pas, et de toute façon on ne connait de lui que son nom. Et sa consommation. Il n'aime pas parler de lui de toute façon. Iasi est un homme discret.
Après une nuit dans une chambre à l'abreuvoir, Iasi ne quitte pas cet endroit qu'on lui a gracieusement offert. Parce que c'est ici qu'il attend sa livraison. C'est mieux, de se faire livrer dans ce genre d'endroit. C'est plus discret. Notamment pour que ça ne remonte pas aux oreilles de Varsovie. Il n'avait pas besoin de ça en ce moment : de se prendre une réflexion de la part de sa mère. Oui, il le sait : elle doit s'inquiéter pour sa santé, pour le reste de sa vie. Mais il s'en fiche. Encore plus en ce moment. Sexe comme drogue font parti de son quotidien, il ne peut pas s'en passer.
Vêtu d'un simple T-shirt et d'un jean, Iasi se lève lorsqu'on toque à la porte. Il n'ouvre pas tout de suite, préférant se concentrer sur la voix qu'il entend derrière la porte.
Kingston : (...)
Le Flores s'empara de la poignée, tourne le verrou et ne tarde pas à ouvrir la porte à l'homme. Il lui fit signe d'entrer et referme derrière lui. Cet échange n'a pas besoin de se faire au beau milieu du couloir. Déjà que ces paroles pourraient paraître étrange pour quelques personnes. Heureusement que personne n'était passé dans le couloir à ce moment là. Sinon Iasi aurait été obligé de lui dire qu'il s'était trompé d'endroit.
S'approchant du fauteuil et plus particulièrement de sa veste, il plonge sa main dans sa poche et en sort quelques billets. Son regard se pose enfin sur l'homme qui tient ses précieuses affaires, alors qu'il lui tend la somme qu'il lui doit.
Le compte est bon.
Son regard reste posé dans celui de l'homme qui lui fait face. Il l'a déjà croisé. Mais il ne le connait pas. Son nom ? Inconnu. Et pour tout dire, le grand bavard qu'est Iasi ne cherche pas à le découvrir de toute façon. Peut-être qu'il devrait, un jour, s'intéresser à lui. C'était plus agréable d'avoir toujours à faire avec le même dealer. Ça évite les problèmes. Et permet de garder les secrets.
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