Everything is a choice.

Début juin 2020.
ft. @REYKJAVIK.

Le souffle court, le rythme cardiaque qui battait à tout rompre, la respiration haletante, Rotterdam avait le regard fixé sur le corps de la Chimère qui se tenait à quelques pas de lui. Il se passa une main sur le front, qu’il retrouva ensuite maculée de sang ; le sien ou celui de la bête ? Il n’en avait aucune idée, certainement un mélange des deux. « Putain de chimère. ». Il marmonna ces quelques mots, poussant en même temps un soupir de soulagement. La créature avait déboulée de nulle part, il ne l’avait pas entendu arriver, et très honnêtement, il ne savait pas non plus par quel moyen il avait à la fois réussi à s’en tirer vivant, et à tuer la bestiole. Mais maintenant que l’adrénaline qu’il avait eue durant le combat venait de partir, épuisement et douleur physique venaient reprendre le dessus. Et c’est là qu’il se rendit compte qu’il avait été salement amoché. Il avait certes de nombreuses égratignures un peu partout, mais plus encore, une vive douleur au poignet droit et sur le côté droit de sa cage thoracique. Plus le choix, il allait devoir retourner au camp. Plusieurs fois, il appela sa jument, malheureusement, la dénommée Rubis avait fuit il y a bien longtemps en voyant la Chimère arriver. « Putain de cheval. ». A bout de force, Rotterdam se laissa tomber sur le sol, à côté du corps encore chaud de la Chimère. Juste deux minutes de repos, qu’il se disait. Juste deux minutes.

Tôt ce matin, quelques heures avant l’aube où les seuls bruits qu’on pouvait percevoir, c’était ceux des grillons, Rotterdam était partie en expédition dans la Pangée. Bien évidemment, comme à son habitude, il n’avait prévenu personne, emportant avec lui de quoi faire un repas, et sa jument, Rubis. Bien évidemment, cette expédition n’était pas prévue, et bien évidemment, il savait qu’il allait s’attirer les foudres des chefs d’expéditions, mais de ça, Rotterdam n’en avait strictement rien à faire. Il se contentait de hausser les épaules chaque fois qu’on lui faisait une remarque - ce qui avait généralement le don d'agacer sérieusement. Mais comme il avait l’habitude de partir ainsi, il présupposait qu’il ne lui arriverait rien de fâcheux. Oh, combien il avait tort…
C’était peu avant midi, que l'événement fâcheux survient. La Chimère avait bondit de nulle part - elle était également arrivée de nulle part, sans faire de bruit. Rubis, paniquée avait bondit, désarçonnant au passage son cavalier. Et c’était encore étourdit par sa chute et l’arrivée brusque de la Chimère que Rotterdam avait dû faire un choix. Fuir, ou combattre la Chimère. La fuite était impensable, en deux foulée, la créature sauvage l’aurait rattrapée et réduit en lambeaux. Restait l’option du combat. Cela n’était pas la première fois que Rotterdam avait eu affaire à des Chimères, mais jusqu’alors, il avait toujours été préparé au combat, et pas pris au dépourvu. Bref, s’en était suivit un combat épuisant et bien trop long, ou Rotterdam, par un miracle certain, en était ressorti vainqueur. Enfin vainqueur… À moitié, vu l’état dans lequel il se trouvait…

Rotterdam rouvrit les yeux, la Chimère morte toujours à côté de lui, et il entendait Rubis brouter pas très loin. Toujours allongé, mais les yeux dirigés vers le ciel qui commençait à s’assombrir. Un moment de panique le fit se redresser brusquement, plusieurs heures s’étaient écoulées, ça n’était vraiment pas prévu ! Malheureusement aussi, le fait de se redresser si vite avait fait resurgir aussi violemment ses douleurs… Et ce fut avec une immense difficulté qu’il parvient à se lever et monter sur Rubis pour rentrer en direction de la ville. Durant tout le trajet, il n’avait que deux choses en tête “ne tombe pas” et “oublie la douleur”. Par un nouveau miracle, il arriva à proximité des terres vertes. La jument, par habitude, se dirigea vers les écuries. Avant d’arriver à ses dernières, Rotterdam se laissa tomber, et ne parvient à rester debout que parce que Rubis se tenait à côté et qu’il pouvait prendre appui sur elle. Par chance, Rotterdam vit au loin une silhouette. Pour une fois qu’il était content de voir quelqu’un… Il se fichait bien de qui cela pouvait bien être, mais il faut dire que intérieurement, il fut également un peu plus soulagé quand il vit que c’était Reykjavik. Difficilement, il se dirigea vers elle, tenant toujours sa jument pour appui, histoire de ne pas tomber. « Reyk, je… Je crois que je vais avoir besoin de ton aide… ».

CODAGE PAR JFB / Contry.

ICON PAR non uccidere.

Everything is a choice.

Début juin 2020.
ft. @REYKJAVIK.

A ce moment-là, Rotterdam y voyait flou. Il ignorait comment il était parvenu à distinguer Reykjavik, mais, il y était parvenu, et c’était le principal. Et quand elle l’avait rejoint, il c’était totalement laissé faire. Il s’appuya sur elle, se faisant, laissant libre sa jument qui en profita pour regagner les écuries ; et c’était tout juste s’il parvient à entendre ce que Reykjavik venait de lui dire. Il attendit néanmoins d’être sur le banc, n’ayant la force de marcher et de parler en même temps, il avait préféré se concentrer exclusivement sur sa marche, et avait attendu d’être posé sur le banc, reprendre un peu son souffle, avant de lui répondre. « Je sais pas trop… J’ai croisé la route d’une Chimère… Et… Et voilà… ». Il avait du mal à parler tant la douleur était présente en lui. Respirer aussi lui faisait mal. La seule chose qu’il voulait actuellement, c’était s’allonger.

« Blessé ? Je… Crois partout. Mais plus ici. », difficilement, et entre deux souffles, il désigna le côté droit de sa cage thoracique, l’endroit ou la Chimère l’avait percuté de plein fouet. Même si c’était vrai, qu’il avait actuellement mal sur chaque parcelle de son corps. Et il savait aussi qu’il avait de multiples plaies ouvertes, il n’y avait qu’à regarder les habits de Reykjavik sur lesquels il était appuyé : ils étaient maculés de sang. « Et je pense aussi m’être… Foulé le poignet droit ? A vrai dire, j’en sais rien. J’ai mal partout. ». En plus de tout cela, une migraine affreuse le prenait. De son bras valide - le gauche - il vient soutenir sa tête, elle lui semblait si pesante… Ou bien tout cela été dû aussi à la blessure qu’il avait la tête ? C’était probable.

Difficilement, il se retourna vers l’Attentive qui se trouvait à côté de lui, et parvient, à décrocher quelques mots de lui. « Tu crois qu’il y a moyen que tu m'emmène m’allonger quelque part ? Je pense qu’après un peu de repos, j’arriverai à me soigner… ». C’était faux, bien évidemment, jamais il ne parviendrait à se soigner seul, mais en réalité, Rotterdam n’avait aucunement envie que quelqu’un le voit dans cet état, et surtout, il avait vraiment envie de s’allonger et de dormir. Il s’occuperait plus tard de son état physique… S’il y arrivait.

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