Prétexte & tâtonnement

Une belle et chaude journée du mois de juin

Veiller à la bonne organisation de la Hiérarchie – et donc de la Pangée – n'était pas de tout repos. Il fallait souvent courir à droite et à gauche afin de s'assurer que tout soit fait, et il fallait parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour que les ordres soient exécutés. D'autant plus que les problématiques auxquelles la Confédération devait faire face mettaient parfois longtemps à trouver solution et décision : la faute aux différentes rivalités, et aux oppositions claniques... En tant que secrétaire, il devait souvent faire office de facilitateur – main dans la main avec Quito – ce qui voulait également dire faire preuve de diplomatie, afin que les décisions soient enfin actées. C'était un travail prenant, de longue haleine, et qui, couplé à celui de chef de la trappe, ne lui laissait pas beaucoup de temps libre. Alors il le prenait ça et là, quand il le pouvait, où il le pouvait.

Aujourd'hui en était l'exemple : la confédération avait été sollicitée par les attentifs pour la réparation des serres. En effet, un orage d'été semblait avoir abîmé celle-ci. Afin d'évaluer les dégâts et de comptabiliser ce que les réparations allaient nécessiter en main d’œuvre et matériaux, il fallait donc que quelqu'un de la confédération aille sur place. Kourou s'en était automatiquement chargé, et avait commissionné un maçon-vitrier. Il était donc en route avec le pangéen, robuste de clan, en direction des terres vertes. Kourou appréciait particulièrement visiter cette partie de la Pangée ; c'était à chaque fois pour lui un retour à la nature, nature qu'il dédaignait si souvent. A part les étoiles, peu d'éléments accaparaient son attention. Il respirait profondément, appréciant l'odeur de l'herbe, des arbres, des feuilles.

Les deux pangéens arrivèrent en vue de la serre. « Faisons tout le tour afin de vérifier les dégâts. » dit-il d'une voix où transparaissait l'autorité. Mais son regard n'était pas dirigé vers le toit du bâtiment, il errait vers l'entrée. Ils se mirent à contourner le bâtiment. Un coup de vent ébouriffa ses cheveux, lui cachant la vue pendant quelques secondes. Le coup de vent passé, une silhouette était apparue un peu plus loin. Silhouette qu'il n'eut aucun mal à reconnaître, car c'était celle-là mêle qu'il recherchait. Il se tourna vers le robuste « Attends-moi là Egio. » et il se dirigea vers la jeune femme. Une fois arrivé à son niveau, il s'adressa à elle : « @Philadelphie, je suis content de te voir. Il paraît qu'il vous est arrivé un malheur avec la serre ? »