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And if we die, we die together (Koubay)

PUISSIEZ-VOUS MOURIR POUR VOTRE MAÎTRE.



And if we die, we die together
@Bombay


[...]

(sarasvati)



Kourou
Kourou
clan des monarques
Boomer
Santiago Cabrera
endlesslove
12/06/2020
104
And if we die, we die together (Koubay) Tumblr_p8ofvpw3yR1sx7idgo5_250
https://coventus.forumactif.com/t171-h-santiago-cabrera-kourou

and if we die, we die together
mois de juin, post soirée de répartition ▬ avec @kourou


La fin de chaque répartition permettait à Bombay de se rendre compte du chemin parcouru depuis une dizaine d’années. Elle n’avait jamais eu pour ambition première d’être si haut-placée parmi les siens, profitant plutôt de la vie que la Pangée pouvait lui apporter. À l’époque, elle s’occupait surtout de son petit bonheur, la seule chose qui comptait c’était Kye, sa manière de la regarder, de la toucher. Quand leur relation a commencé à se dégrader et qu’ils se sont séparés, elle s’est tournée vers les élégants, s’accrochant un peu plus à eux, histoire de garder la tête hors de l’eau. En s’impliquant dans le clan, elle a vu un avenir possible, pas aussi beau qu’elle ne l’aurait souhaité – qu’ils l’avaient souhaité à deux - mais elle a su s’accommoder à cette destinée. Aujourd’hui, elle pouvait dire qu’elle était heureuse, mais vous verrez toujours une lueur de tristesse au fond de son regard et quelques fois un arrière-goût de regret dans le ton de sa voix.

En cette soirée, c’était le rôle de " recruteur " qu’elle avait revêtu, l’une des deux missions principales d’un gouverneur de clan. Pas d’accro, ni de renversement de situation lors de cette répartition. Bombay s’était tout particulièrement intéressée à Kyoto, petite poupée satinée, après avoir entendu parler de sa faculté, qui aurait pu être profitable pour les élégants. Elle avait donc été à sa rencontre, afin de juger elle-même l’étendu de ses pouvoirs. Sa pureté, sa sincérité, il n’y avait aucun doute, Kyoto était une attentive née. Alors Bombay s’était résignée. Elle avait tout de même conseillé à Samara de se lever pour la jeune ingénue, afin de lui donner l’occasion d’avoir le choix, ce qui était très important pour les élégants, puisqu’ils estimaient que c’était une forme de liberté. Et il était de nature public que les élégants vénéraient cet affranchissement.

Un buffet était toujours prévu à la fin des cérémonies et Bombay n’y assistait que depuis qu’elle avait été élue gouverneure. Elle trouvait très agréable de se réunir pour continuer la célébration, c’est sans doute pour ça qu’elle en était à son deuxième verre de vin blanc. Et puis un cri. Un avertissement venu du fond de la nuit, vint briser l’ambiance festive et très vite, la panique s’empara de l’amphithéâtre. On la bouscula violemment et quand elle tomba à terre, son verre s’écrasa sous sa main, laissant une entaille entre le pouce et l’index. La peur au ventre, elle se releva et fit comme tout le monde, elle courut. Jusqu’à presque heurter un corps. Korou. Tout s’enchaîna alors. Il l’attrapa et l’attira avec lui jusqu’à une petite remise, qu’il ferma derrière eux. Elle s’était laissé faire, comme une évidence au creux du cœur. L’agitation laissa bien vite la place au silence.
Gros malaise.
Six ans qu’ils s’évitaient.
Les voilà coincés.
Cliché.
Mal à l’aise, elle posa son regard un peu partout. Partout sauf sur lui. « Tu crois qu’on est en sécurité ici ? » chuchota-t-elle. La cabane n’avait pas l’air bien solide. Une chimère en serait venue à bout très facilement. Elle perdait un peu de son assurance, Bombay, quand il était à ses côtés. « Je devrais me dédoubler et aller voir ce qu’il se passe de l’autre côté… » Veine tentative pour s’en aller. Elle gardait ses distances mais ça ne l’empêchait pas de sentir les effluves de son parfum, il était partout autour d’elle et elle aimait ça. L’élégante grimaça avant de regarder sa main droite, la douleur commençait à se réveiller. Alors elle entreprit de faire le tour de la remise pour trouver de quoi la soigner, c’était toujours mieux que devoir lui parler.
BOMBAY
BOMBAY
clan des élégants
celesse
natalie portman
pandamalin, astra
22/05/2020
244
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https://coventus.forumactif.com/t68-f-natalie-portman-bombay#77



And if we die, we die together
@Bombay


Le sang battait aux tempes de Korou, ses sens aux aguets. Il resta penché sur la porte, écoutant attentivement. Il entendait toujours au loin la foule terrorisée, mais aucun autre son n'arrivait jusqu'à ses oreilles. Pas de rugissements... c'est à ce moment qu'il entendit Emily chuchoter, lui demandant s'il pensait qu'ils étaient en sécurité. Il ne répondit pas : bien entendu, si jamais la chimère arrivait à l'amphithéâtre et qu'elle les entendait ou reniflait leur odeur, alors il était vraiment peu probable que cette petite pièce leur soit d'un quelconque secours. Mais le nombre de pangéens qui étaient en mesure de faire face à une chimère se comptaient sur les doigts d'une main, et clairement, Korou n'en faisait pas partie, loin de là. Donc la seule stratégie qu'il pouvait adopter était celle de la dissimulation... Avait-il fait une erreur ? Il jeta un coup d’œil à Emily et son cœur se serra. Et s'il l'avait mise en danger ? S'il avait adopté la mauvaise stratégie, et que par sa faute, elle finissait par être blessée, ou pire... Il ne pourrait jamais se le pardonner. « Je devrais me dédoubler et aller voir ce qu’il se passe de l’autre côté… » Il se tourna prestement vers elle et mis un doigt sur sa bouche pour l'intimer à continuer à chuchoter. « Je n'entends rien dehors, mais on devrait faire le moins de bruit possible. »

Sa voix avait été à peine plus haute qu'un murmure, et il n'était pas sûr qu'Emily l'ait entendu. Il se rapprocha alors d'elle pour ajouter : « Ton double risquerait d'attirer la chimère vers ici, ou vers les autres. Et elle risquerait de... » la fin de sa phrase mourut dans sa gorge, ses yeux s'assombrirent. Son double risquerait de se faire attaquer, et il paraissait que la mort infligée par une chimère était brutale et infiniment douloureuse. Il était hors de question que son ex-femme subisse ne serait qu'un dixième de cette douleur. En baissant les yeux, il remarqua la blessure qu'elle avait à la main. Elle s'écarta alors de lui, pour faire le tour de la remise, laissant son regard errer sur ce qui les entourait, comme si elle était à la recherche de quelque chose.

Cela faisait des années que Korou n'avait pas été aussi proche d'Emily, et cette proximité physique le perturbait, en même temps qu'elle le grisait. Il ne réussit pas à la lâcher des yeux, laissant son regard caresser les formes qu'il n'avait pas touché depuis maintenant six ans. Troublé, il se mit lui aussi à regarder autour d'eux. La pièce était désormais quasiment vide - normal, étant donné que les meubles et décorations étaient dehors, dans l'amphithéâtre, en ce moment même. Deux trois babioles trainaient, ça et là. Le regard de Korou se posa à nouveau sur Emily, mais il évita son regard en baissant le sien. Sa main vola à la poche de son veston, celle qui arborait un mouchoir d'un blanc immaculé. Il prit le morceau de soie et s'approcha à nouveau de son ex-femme. Doucement, il prit sa main blessée, et l'entoura délicatement, pour ensuite nouer le mouchoir.



(sarasvati)



Kourou
Kourou
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mois de juin, post soirée de répartition ▬ avec @kourou


Elle attendait qu’il lui réponde. Qu’il la rassure. Mais il resta silencieux, concentré sur le moindre bruit à l’extérieur. Bombay avait à peine repris son souffle qu’elle était déjà prête à repartir. A s’échapper. A le fuir. La chimère devait être loin, à poursuivre d’autres pangéens. Elle aurait très bien pu aller voir de l’autre côté, partir en éclaireur à l’aide de son clone. Ils auraient pu ainsi se mettre vraiment à l’abri. Il se retourna subitement, un doigt sur la bouche, l’invitant à se taire et murmurant quelque chose d’incompréhensible pour les oreilles de Bombay. Korou s’approcha alors, elle croisa son regard pour la première fois. Son cœur fit des bonds dans sa poitrine. Ses yeux s’assombrirent lorsqu’il parla de la chimère et Bombay pencha légèrement la tête, attendant la suite de la phrase, qui n’aura finalement pas de fin. Il avait l’air très sérieux et le ton grave. L’élégante prit alors conscience du danger et une boule vint se nicher au fond de son estomac. Elle baissa la tête. Ils auraient pu mourir dehors. Il l’a sauvé en l’emmenant ici. Elle acquiesça puis s’éloigna.

Elle cherchait quelque chose pour arrêter le saignement de sa main, n’importe quoi, même un vieux chiffon aurait fait l’affaire. Malheureusement, il n’y avait plus grand chose dans la remise. Elle serra le poing pour faire pression sur la plaie en la gardant cachée avec son autre main. Elle jeta un coup d’œil à Korou, elle se trouvait idiote, là, dans son coin. Leur regard se croisèrent, mais il détourna vite les yeux. Elle baissa la tête, confuse. Le regard tourné vers le sol, elle vit d’abord les chaussures de son ex-mari se rapprocher des siennes. Et puis, avec une douceur troublante, il prit sa main ensanglantée pour l’envelopper dans un mouchoir. Elle s’autorisa alors à le fixer pendant qu’il s’affairait. Elle le trouvait toujours aussi séduisant et désirable. La situation lui semblait si naturelle et pourtant, après six années sans se toucher, cette proximité l’intimidait plus qu’elle se l’était imaginé. « Merci » chuchota-t-elle doucement, toujours en le fixant, les yeux remplis de gratitude. Il avait toujours su prendre soin d’elle.

Elle retira lentement sa main dès qu’il eut fini. Elle se passa une mèche de cheveux derrière l’oreille et laissa sa main valide derrière sa nuque. « Et toi tu n’as rien ? » demanda-t-elle dans un murmure. Il n’avait pas l’air blessé mais ça ne l’empêchait pas de s’inquiéter. Elle ne savait pas quoi dire d’autre, Bombay. Se retrouver seule avec lui ne faisait pas partie de ses plans, alors elle n’avait jamais réfléchi à ce qu’elle pourrait dire dans ce genre de situation. Parler de ce qu’il venait de se passer lui semblait une bonne idée, elle avait peur qu’un silence gênant vienne alourdir la pièce. Nouveau chuchotement « Tu as vu quelque chose dehors ? J’ai rien pu voir, trop de monde couraient partout. » Et puis du haut de son 1m60, il aurait fallu qu’elle se mette debout sur une chaise pour espérer apercevoir quoique ce soit. Elle pensa soudain à toutes les personnes présentes. Que leur étaient-ils arrivés ? Luxor, Vegas, Samara, la petite Kyoto, avaient-elles pu s’en sortir ? « J’espère que les autres vont bien. Heureusement que tu étais là, Kye, pour me sortir de là. » Comme si elle cherchait son contact, elle posa une main sur le bras de son ex-mari, reconnaissante d’être coincée avec lui et pas un autre.
BOMBAY
BOMBAY
clan des élégants
celesse
natalie portman
pandamalin, astra
22/05/2020
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And if we die, we die together
@Bombay


Leurs deux corps étaient si proches que Korou pouvait sentir l'odeur d'Emily. Elle lui chuchota un merci qui vibra d'une douce et suave chaleur. A peine ses doigts eurent fini de nouer le tissu que la brune retira promptement sa main. « Il n'y a pas de quoi. » Mais pourquoi utilisait-il des mots aussi affectés et solennels ? Ils vivaient l'un des moments les plus banals et en même temps effrayant qu'ils n'avaient plus vécu ensemble depuis des années et des années - et sa seule réaction, au delà d'être électrisé (par elle, ou par la situation?), était celle de tenter de rester de marbre. Car s'il ne pouvait contrôler parfaitement son cerveau et son corps, il pouvait contrôler sa voix ainsi que les expressions de son visage. « Et toi tu n’as rien ? » A vrai dire il ne s'était même pas posé la question. Il ne ressentait cependant aucune douleur, et lui répondit un « Non, je vais bien. » en plongeant son regard dans le sien. Intérieurement, il ne put s'empêcher de se faire la remarque qu'elle s'inquiétait. Emily se faisait du soucis. Pour lui. Mais pas que pour lui.

Les mots qu'elle prononça par la suite vibraient d'une crainte non dissimulée, et se mettre à parler lui permettait certainement de ne pas se focaliser sur tout ça. Alors, il se contenta de lui répondre : « Franchement, je n'ai absolument rien vu. J'ai entendu crier qu'il y avait une chimère, mais presque aussitôt tout le monde s'est mis à paniquer et... je n'ai absolument rien vu. » Il réfléchit un peu plus, baissant les yeux. Là dehors, le chaos avait été rapide à se propager, à peine la menace de la chimère évoquée. Ils n'avaient pas été ce système entraîné, ces rouages bien huilés pour l'ordre de défense et de bataille de leur communauté. Non, encore une fois, cela avait été "chacun pour soi", et Korou en ressentait une honte sourde qui lui tenaillait les entrailles. Il espérait seulement que les robustes et tous ceux dont le pouvoir était utile dans ce genre de situations, étaient, eux, allés au devant du danger.

Il releva les yeux lorsqu'Emily ajouta qu'elle espérait que les autres allaient bien, et qu'elle était heureuse qu'il ait été là. Sans qu'elle ne le sache, elle venait de lui dire la phrase qui le raccrocha au moment présent, apaisant ce vicieux tourment qui lui vrillait les tripes. La main qu'elle reposa sur son bras, bien que quelconque, ordinaire, lui donna l'impression d'une autorisation en même temps qu'une invitation. Une autorisation à se rapprocher, une invitation à tenter de la rassurer. Son prénom, entre ses lèvres, avaient sonné telle une ancienne litanie, l'envoutant dans le moment. Il posa sa main sur le bras de la belle brune, et la fit remonter le long de son bras, de son épaule, pour venir se nicher dans son cou. Ses doigts se calèrent derrière la nuque d'Emily pour la maintenir bien droit, permettant à Korou de plonger son regard dans celui de son ex-femme.  « Je suis persuadé que les autres vont bien. C'est comme je l'ai dit, je n'ai rien entendu à part un cri. Si ça se trouve, la chimère n'est même pas entrée dans la ville. » et il lui adressa un sourire qu'il espéra rassurant.



(sarasvati)



Kourou
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La situation dans laquelle ils se trouvaient était très inquiétante. Les chimères pouvaient être des créatures très dangereuses et violentes, ils couraient réellement un risque si elle était toujours dans les parages. Bombay avait peur, une petite boule s’était nichée au fond d’elle, une boule d’angoisse et d’incertitude, l’inconnu pouvait être très effrayante, bien plus que le danger en lui-même. Et alors qu’en entrant dans la pièce, elle avait évité de regarder Korou, à présent, elle avait du mal à détacher ses yeux de lui. Dès qu’il ouvrait la bouche, elle portait une attention toute particulière à ce qu’il disait. Elle essayait pourtant de ne montrer aucune émotion, paraitre intéressée mais pas entichée. C’était difficile pour Bombay de rester de marbre lorsque Korou la fixait, il avait certainement dû lire du soulagement dans son regard quand il lui avait annoncé qu’il n’était pas blessé. Elle n’avait d’ailleurs pas pu s’empêcher de chercher une potentiel blessure au cas où il ne disait pas toute la vérité, en balayant son regard sur son corps en entier, jusqu’à s’arrêter sur ce doux visage qu’elle avait tant aimé et qu’elle aimait toujours autant sans pouvoir – vouloir – se l’avouer. Elle espérait sincèrement qu’il lui explique ce qu’il s’était passé, mais tout comme elle, il n’avait rien vu. La foule les avait vite rendus aveugle et le chaos avait pris le dessus.

Elle l’avait remercié. Elle avait osé le toucher. Pourquoi avait-t-elle l’impression de faire quelque chose d’interdit ? Ce n’était qu’une main sur un bras, après tout. Ils avaient été bien plus intime. Et Korou l’imita. Il fit même bien plus que ça. Son touché, d’apparence si anodin, la fit frémir lorsqu’il remonta sa main le long de son bras. Encore cette sensation d’interdit. Le frisson se propagea jusqu’au bas de son dos quand ses doigts prirent possession de sa nuque. Elle se cambra légèrement, le visage relevé vers Korou, le regard ancré dans le sien. Elle était plus petite que lui, d’au moins une dizaine de centimètres, si elle avait voulu l’embrasser, elle aurait dû se mettre sur la pointe des pieds, malgré ses talons. L’idée lui traversa l’esprit, sentiment de culpabilité. Ses mots l’apaisèrent, le regard de Bombay se fit moins triste et plus doux. Elle se laissa aller contre lui, posant sa tête contre le torse de Korou avant de fermer les yeux quelques instants. Moment de faiblesse ou de courage ? Elle ne pouvait ignorer qu’il lui avait manqué. « Tu as sans doute raison. » murmura-t-elle avant de l’enlacer, posant ses mains délicatement dans le dos de son ex-mari . Elle entendait battre son cœur, à Korou, et son rythme se calla sur le sien naturellement. Ce contact la grisait, collée à lui, le serrant, elle arrivait à sentir toute la vigueur de son corps.

Laissez-les dix minutes seuls et les voilà déjà en train de s’enlacer. Elle aurait pu rester comme ça le reste de la soirée, elle avait six ans de Korou à rattraper. Mais à contre cœur, elle releva la tête, relâcha son étreinte et s’éloigna de deux pas. Cette intimité lui donnait le tournis, ravivait des souvenirs heureux et douloureux, ça lui brisait le cœur. Elle soupira et lui sourit tristement. « Tu as l’air en forme. » C’était plus une question qu’une affirmation, finalement, une manière indirecte de lui demander comment allait sa vie sans elle.  Elle s’approcha d’un mur et y posa une main pour s’aider à garder l’équilibre alors qu’elle levait une jambe pour déboucler sa chaussure à talon. « Je n'sais pas combien de temps on va rester coincé là, je préfère les enlever. » se justifia-t-elle.
BOMBAY
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And if we die, we die together
@Bombay


Sous ses doigts, la peau de Bombay était douce. Cette proximité, cette tendresse, ne devrait pas lui paraître si naturelle, si évidente... et pourtant. Après cette phrase qu'il avait voulu rassurante, il n'avait pu empêcher son regard de se balader sur les traits de son ex-femme. La dernière fois qu'ils avaient été aussi proches physiquement, ils avaient tous deux six bonnes années de moins. Le temps avait fait son office sur le visage d'Emily, qui apparaissait plus marqué qu'avant, comme si la force de son caractère s'était ancré petit à petit, au même moment qu'elle se fortifiait, dans les lignes de sa peau. Emily avait toujours été belle - c'était l'une des raisons qui l'avait fait tomber sous son charme dès leur toute première rencontre d'ailleurs, il fallait l'avouer - mais aujourd'hui, elle était sublime... Tant et si bien que Korou s'arrêta de respirer un instant. « Tu as sans doute raison. » Bien, il avait réussi à la rassurer, ne serait-ce qu'un peu. C'est alors qu'elle l’enlaça, se blottissant contre lui. Le cœur de Korou manqua un battement. Il resta les bras ballant pendant quelques dixièmes de secondes, avant de l'entourer lui aussi de ses bras. Il ferma les yeux afin de profiter de cette étreinte. Entre ses bras, de par sa taille, elle lui paraissait si fragile. Il aurait voulu pouvoir la garder tout contre lui pour l'éternité. Le temps sembla s'arrêter un instant. Non, il aurait aimé que le temps s'arrête un instant. Si seulement sa capacité avait été celle-ci... Mais Bombay releva la tête et s'éloigna de lui.

Déconcerté par ces émotions qui venaient de s'imposer à lui, il passa une main dans ses cheveux pour se gratter la tête - tic évident (et oh si caractéristique) de son trouble. Comment est-ce que, des années et des années après, il pouvait réagir encore aussi intensément à son contact ? Les mots qui sortirent de sa bouche lorsqu'elle reprit la parole soulignèrent la non-relation qu'ils avaient aujourd'hui, faisant étrangement écho à son trouble. Car c'était la phrase typique que des ex-époux pouvaient s'échanger. Un sourire se dessina au coin de ses lèvres avant de répondre un « Toi aussi. » vide d'intention. Pas qu'il ne le pensait pas, bien au contraire, mais après cet instant si intense, cela résonnait comme une banalité, banalité qui lui serrait le cœur.

Elle s'approcha alors d'un mur pour s'en aider afin de défaire ses chaussures, dont elle se délesta en quelques mouvements. « Je n'sais pas combien de temps on va rester coincé là, je préfère les enlever. » Korou ne put s'empêcher de sourire. La nostalgie le prit tout entier lorsqu'un souvenir de leur ancienne vie remonta en lui : lui, assis sur le canapé de leur ancienne maison, penché sur le journal Makaon, fronçant les sourcils. Elle arrivant par la porte d'entrée, pour venir aussitôt l'arrêter dans sa lecture, l'enjambant et s'asseyant sur lui, et tout en l'embrassant, défaisant ses chaussures en des gestes aussi précis que ceux qu'elle venait tout juste de faire. « Je sais combien t'as horreur de ces objets de torture. » lui dit-il avec un sourire aux lèvres. Objets de torture, c'était comme ça que Korou les appelait, lorsqu'il essayait, parfois, de la convaincre de ne pas en porter, afin de soulager ses pieds. Cela devait certainement faire partie intégrante de son "uniforme" de travail désormais... mais elle ne semblait toujours pas s'y être fait. « Tu as raison, autant se mettre plus confortable. » Il s'approcha du même mur, s'y adossa, et se laissa glisser jusqu'au sol pour s'asseoir sur le sol. Le silence emplit la remise. « Comment ça va à l'Abreuvoir ? » banalité, encore...

(sarasvati)



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Elle n’avait jamais vraiment digéré l’échec de leur relation. Ils s’étaient éloignés d’un commun accord, sans grand esclandre avant d’officialiser la séparation par un divorce. D’un point de vue extérieur, leur rupture s’était plutôt bien passée – même si une rupture n’est jamais chouette à vivre. Mais les apparences peuvent être trompeuses. Pour Bombay, ça avait été un déchirement du début à la fin. Intérieurement, elle était anéantie et honteuse. Elle le quittait alors qu’elle l’aimait, où était la logique de l’amour là-dedans ? Mais elle savait très bien pourquoi ils n’étaient plus ensemble. Encore aujourd’hui, elle évitait le sujet, elle évitait même d’y penser. La blessure avait beaucoup de mal à se refermer. Et la seule personne capable de l’aider à accepter cette fatalité, cette infertilité, n’était autre que celui qu’elle avait en face d’elle aujourd’hui, mais qui ne faisait désormais plus partie de sa vie. Alors quand Korou l’enserra à son tour, un flot d’émotions la submergea, douloureuses et enivrantes à la fois. Jamais, elle ne s’était imaginée ressentir autant de choses après toutes ces années. Ce genre de chose.

Il lui sourit en lui disant qu’elle aussi, elle avait l’air en forme. Elle ne pu s’empêcher de penser que la situation était ridicule, ils avaient l’air de deux idiots qui ne savaient pas quoi se dire. Est-ce que tous les ex-couples ressemblaient à ça ? Bombay essayait de se convaincre que pour les autres, il n’y avait pas cette tendresse qui restait entre elle et Korou. Allez savoir pourquoi, mais cette pensée la réconforta. « Je sais combien t'as horreur de ces objets de torture. » Sa remarque la fit rire, il la connaissait si bien – son cœur se serra. Malgré des années de pratique, elle avait toujours mal aux pieds après quelques heures sur des talons. Elle trouvait pourtant ce genre de chaussures magnifiques, sublimant la silhouette de la jambe et du corps tout entier, mais alors…tellement pas pratique. Elle n’avait commencé à en porter que par obligation au travail lorsqu’elle n’était qu’un agent d’accueil à l’abreuvoir et au fil des années, elle les avait adoptés. Descendue de ses chaussures, elle avait perdue dix centimètres. A présent, elle devait lever la tête pour s’adresser à Korou. « Tu n’peux pas savoir le bien que ça fait de les enlever. » lui dit-elle le sourire aux lèvres.

Elle le suivit du regard lorsqu’il s’approcha du mur pour finalement s’y laisser glisser. Elle l’imita, en faisant attention de laisser un petit espace entre eux. Elle posa d’abord ses talons du côté où Korou ne se trouvait pas, puis elle étira ses jambes et les croisa au bout. La tête contre le mur, elle pivota légèrement lorsqu’il lui demanda si tout allait bien à son travail. Chacun de leur côté, ils avaient évolué dans leur clan ou dans leur carrière après leur divorce. Comme si, d’une certaine manière, ils avaient essayé de combler un manque, un vide. « Ça va. » lui répondit-elle simplement en triturant sa robe. A dire vrai, pas vraiment. Elle repensa à Cancún, qui l’avait trahi avec l’aide d’Anchorage, il y a quatre mois de ça. Elle n’avait pas la moindre envie d’en parler, encore moins avec son ex-mari, sachant qu’Anchorage était toujours aussi proche de Korou. Elle préférait changer de sujet. « Et toi à la trappe ? J’ai entendu dire que tu t’occupais bien des nouveaux. » dit-elle doucement. Surtout des nouvelles … d’une nouvelle… Elle balaya l’image de Philadelphie de ses pensées. « Déjà quand tu étais parrain, tu prenais ça très à cœur. » dit-elle le regard dans le vide, tourné vers le passé, avant de regarder à nouveau Korou. « Tu dois connaitre pratiquement tout le monde maintenant. » remarqua-t-elle en lui souriant. Un sourire complice, comme avant, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés.
BOMBAY
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And if we die, we die together
@Bombay


Korou en oubliait la situation périlleuse dans laquelle ils se trouvaient ; la remise semblait désormais être un lieu hors du temps, entre le passé - passé qu'ils avaient partagé - et le présent. Une bulle éphémère qui avait une saveur douce et amère à la fois. Face à lui, Bombay avait désormais perdu dix bons centimètres. La voir ainsi nu pied réveillait des souvenirs enfouis dans sa mémoire. Des images de quotidien auxquelles il se raccrochait encore aujourd'hui. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait quitté la maison qu'ils avaient habité ensemble. Il n'aurait pu supporter de rencontrer le fantôme de leur eux passé chaque jour. Son cœur brisé n'aurait pas pu le supporter. Il lui avait fallu tenter d'oublier, et quoi de mieux que de se créer de nouveaux souvenirs, dans de nouveaux endroits ? Les planches contre lesquelles il avait posé son dos étaient rigides et irrégulières, le sol, dur lui aussi, mais tout cela ne l'atteignait pas. Tout ce qui l'intéressait c'était ce moment partagé avec Bombay. « Tu n’peux pas savoir le bien que ça fait de les enlever. » Korou sourit, regardant le bout de ses chaussures de ville. Elles étaient marrons et vernies. Lui aussi avait changé de manière de s'habiller depuis qu'ils avaient débarqué ensemble en Pangée il y a neuf ans de cela. Tellement de choses avaient changé. « C'est vrai que c'est une chose que je n'ai toujours pas essayé. » répondit-il en riant légèrement. Bon, peut-être que tout n'avait changé non plus...

Bombay s'approcha un peu, mais s'arrêta à un bon mètre. Puis, elle s'installa elle aussi par terre. Pas tout proche, mais pas si loin non plus. Korou aurait voulu tendre sa main pour enserrer celle de son ex-femme dans la sienne. Il leva les yeux au plafond pour fuir ses idées et ses impulsions. Bombay lui répondit alors que ça allait. Il tourna la tête vers elle. Elle ne semblait pas si sûre que ça. Il sentait que quelque chose la tracassait. Mais même s'ils se trouvaient dans une situation présentement exceptionnelle, il n'osa pas lui dire de se confier. Et si c'était pour au final apprendre des choses qui ne lui plairaient pas en plus ? Peut-être que dans sa vie privée des choses se passaient, et ça, c'était clair et net, il n'avait absolument pas envie de le savoir. Bombay enchaîna alors pour lui demander comment cela se passait pour lui à la Trappe. Parfait, il n'aurait pas à lui demander, elle lui offrait un autre sujet de discussion sur un plateau. Elle finit par un « Tu dois connaitre pratiquement tout le monde maintenant. » accompagné d'un sourire complice. Sourire qu'il lui rendit.

« C'est vrai que ça aide. » Effectivement, depuis qu'il était parrain, et encore plus depuis qu'il était le chef de la Trappe, il apprenait à connaître chacun des nouveaux volontaires qui arrivait en Pangée. Eux, ne le connaissaient pas forcément, car parfois il se contentait des rapports de ses parrains. Mais lui, c'était sûr, il connaissait tout le monde. « Enfin je suis sûr que toi aussi. » dit-il avec un sourire en coin. Car au final, l'abreuvoir, bien que n'étant pas un passage "obligé", restait tout de même l'un des lieux principaux qui permettait de se divertir... dans tous les sens du terme. « J'aime contribuer à ce qu'on construit ici. » lui dit-il les yeux dans le vague. C'était d'ailleurs l'une des raisons principales qui avait fait grandir cette ambition de devenir directeur de la Trappe, et, dans une autre mesure, celle de devenir secrétaire de la Hiérarchie. Pour lui, Pangée était le bastion de l'Humanité. Il en était persuadé, ce qu'il se passait ici allait être le premier pas vers la reconstruction d'un nouveau monde. Une pensée fugitive lui traversa alors l'esprit. Il aurait aimé contribuer d'une autre manière. En créant la vie... mais ce bonheur leur avait été refusé. Son regard se voila. La vieille douleur ravivée lui étreint la gorge, et ses yeux se posèrent sur le visage de Bombay. Il détailla ses traits. Qu'il aurait aimé les voir en reflet dans ceux d'un enfant. Il s'était toujours demandé à quoi il ou elle aurait pu ressembler. Il en était sûr, ç'aurait été l'enfant le plus beau au monde...


(sarasvati)



Kourou
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C’était une sensation tellement déroutante de se retrouver avec la personne avec qui elle avait été la plus intime dans sa vie. Un lien si profond les avait uni pendant un temps, un lien toujours présent, elle pouvait le sentir à travers son corps, mais un lien enfoui. Ne partageant plus le quotidien de chacun, ils étaient devenus des étrangers l’un pour l’autre. En quelque sorte…  Car Bombay s’intéressait de loin à la vie que son ex-mari menait. Elle gardait un œil sur lui, constant et discret. Evidemment, elle ne lui avouera jamais, leur histoire était finie, il la prendrait sans doute pour une cinglée s’il l’apprenait. Elle avait suivi son ascension en tant que secrétaire de la hiérarchie avant de devenir chef de la trappe : c’était une évidence pour elle, qu’il prenne ce chemin. Elle se rappelait encore leur rencontre à Bombay, ce qu’il y faisait à cette époque, et leur arrivée en Pangée, sa volonté d’aller chez les monarques, il avait toujours été un homme passionné et dévoué à la cause humanitaire. Elle avait toujours aimé cette ardeur chez Korou, ses yeux pétillants lorsqu’il parlait de son travail et de la signification de ce dernier pour lui. Mais c’était peut-être aussi ce qui les avait éloignés à un moment donné, une divergence d’opinion sur la manière de faire en Pangée.

Si elle connaissait tout le monde ? Pas encore, non, pas autant que Korou. « Disons que depuis que je suis gourverneure, je suis bien obligée de m’intéresser aux nouveaux volontaires, mais ça n’fait que deux ans tu sais. » A l’écouter, on pourrait croire qu’elle n’avait pas voulu ce poste. Certes, elle n’avait pas cherché à monter les échelons, mais elle n’avait cependant pas refusé quand Samara le lui avait proposé. Elle avait vu là l’opportunité d’aider autrui à trouver sa place dans ce nouveau monde, à contribuer à sa manière, un peu comme Korou, à plus petite échelle et certainement avec d’autres convictions. Ils n’étaient pas si différents finalement. Cette pensée lui traversa l’esprit quand il évoqua son implication au sein de la Pangée et la bouche de Bombay s’étira en un sourire, ça lui réchauffait le cœur de s’en rendre compte. « Je sais. » chuchota-t-elle. Elle s’attendait à voir de l’ardeur dans le regard de Korou, mais voilà qu’il la fixait avec des yeux emplis de tourments. « Ça va ? » lui demanda-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté, ne comprenant pas sa réaction. Instinctivement, elle se mit sur ses genoux, tournée vers lui, légèrement penchée en avant. Elle prit la main gauche de Korou entre ses doigts, enfermant son poing et le portant à sa bouche. Délicatement, elle posa ses lèvres rosies sur les phalanges de son ex-mari. Elle avait agi sans réfléchir, poussée par une pulsion qu’elle ne contrôlait pas, elle était incapable de le voir avec ses yeux là, c’était insupportable d’imaginer qu’il souffre ou qu’il soit triste, qu’importe la raison. « Pourquoi tu me fixe comme ça, j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » Il était clair qu’ils avaient encore de l’affection l’un pour l’autre. Elle savait pertinemment que leur histoire était finie. En six ans, ils n’avaient pas échangé autre chose que des formules de politesse. Pourtant, son corps était inéluctablement attiré par celui de Kye, elle le sentait au plus profond d’elle-même, et tous ces rapprochements, c’était déstabilisant. Elle ferma les yeux, repensant à cette belle matinée de juin. « Regarde, je voudrais te montrer quelque chose. » lui dit-elle alors qu’elle attira la main de Korou vers sa propre joue. Ils étaient encore au lit, c’était une journée un peu spéciale, Korou avait trente ans. Elle mourrait d’envie de le réveiller, mais elle n’en fit rien. Elle le contempla jusqu’à ce qu’il ouvre doucement les yeux. « Bonjour handsome. » Un sourire coquin se dessina sur son visage avant qu’elle ne l’embrasse. Et puis, elle se leva pour aller chercher quelque chose dans le tiroir de la commode, avant de revenir s’asseoir sur les draps. « Joyeux anniversaire ! » Elle lui tendit le cadeau ; c’était une montre qu’elle avait fait graver pour l’occasion " Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps " . Un présent qu’elle avait trouvé en parfaite adéquation avec les convictions de son bien-aimé. Elle rouvrit les yeux et plongea son regard dans celui de Korou, espérant que ce souvenir l’avait réconforté. Car, à dire vrai, elle ne savait pas bien ce qui l’avait mis dans cet état, mais son expression avait changé après avoir évoqué sa contribution à la Pangée...
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Mois de juin, post soirée de répartition


Kourou leva les yeux lorsqu'elle lui dit qu'elle était désormais obligée en quelques sorte, de s'occuper des nouveaux. Effectivement, les nouveaux élégants avaient la chance d'avoir Bombay comme gouverneur, et c'était donc elle qui les initiait dans son clan. Elle avait dit cela d'une manière si humble qu'il n'avait pu qu'en sourire. C'était typique d'Emily... typique de Bombay donc. Non, il y avait tellement de choses qui n'avaient pas changé. Et d'ailleurs, presque comme lorsqu'ils s'étaient mis à travailler ensemble dans la ville de Bombay, aujourd'hui encore ils avaient un but commun. Avant c'était que l'aide aux plus démunis arrivent à bon port, aujourd'hui c'était l'intégration des nouveaux Pangéens.

C'était presque comme si ce qu'il avait redouté pendant des années était soudainement arrivé, au moment où il s'y attendait le moins. Oui, pendant des années, ils s'étaient évités avec Bombay, et pour quoi, si ce n'était justement pour fuir ces souvenirs, ces ressentiments, cette peine inextricable de ce qu'ils avaient été ; mari et femme. Il aurait eu envie d'arracher son regard du visage de la brune, et pourtant, il n'y arrivait pas. Elle lui demanda si ça allait, et se mis sur les genoux, pour s'approcher légèrement, et poser ses lèvres sur son poing. Un frisson le parcouru, électrisant, parcourant sa colonne vertébrale. Les sentiments contradictoires qui l'habitaient semblaient se lever en lui, tel un vent annonciateur d'orage. D'un côté cette tendresse qu'il ressentait pour elle, qui, de par ses petits gestes, de par sa proximité, menaçaient de s'embraser pour retourner à l'état de passion que cela avait jadis été. De l'autre, le chagrin qui lui agrippait le cœur, sentiment que celui-ci allait être réduit à néant. « Pourquoi tu me fixes comme ça, j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? » Il eut une brusque envie de l'embrasser pour couper court au moment, pour s'évader dans l'instant, en elle et avec elle. Mais il hésita, et elle enchaîna, pour lui dire alors qu'elle voulait lui montrer quelque chose. Alors Kourou acquiesça et resta pantois, la regardant poser sa main sur sa joue. Les doigts de Kourou sentirent la douce chaleur de son visage, puis, décidant mentalement de lancer son esprit dans celui de Bombay, les images du souvenir de son ex-femme s'imposèrent à lui.

Ressortant brusquement de l'esprit de Bombay, le souffle coupé, il ôta précipitamment sa main de la joue de la jeune femme. Les sentiments qu'il avait ressenti, ceux que Bombay nourrissaient pour lui à cette époque, lui avaient fait l'ignoble effet d'une piqûre de rappel, poison rappelant à son cerveau que cela était une époque révolue. Cette époque, qui avait été certainement l'une des plus heureuses qu'il avait vécu ; terminée, achevée, leur couple, expiré. Les sentiments de Bombay, échus et changés. Les yeux voilés du grand brun devinrent encore plus sombres, et il déglutit difficilement, ravalant quelques larmes. « Pourquoi t'as fait ça ?! » demanda t-il durement. Afin de se donner une constance, il se releva prestement, ne supportant soudainement plus cette proximité avec elle. Il se frotta le crâne, pour se diriger d'un pas haché vers la porte, devant laquelle il resta planté, tête baissée. Il prit une grande inspiration pour essayer de se vider la tête et ne plus y penser. Ne plus penser à elle, ne plus penser à eux, ne plus penser à cette possibilité brisée ; celui ou celle qui n'avait pas existé. Il aurait voulu fuir. Mais il ne le pouvait pas, la chimère était potentiellement à quelques centaines de mètres de là. Alors, une colère sourde et amère monta en lui. « Tu n'as pas le droit de me montrer ce genre de choses. Garde-les pour toi ces souvenirs ! » Ses mots étaient durs. Il, était dur. Il était méchant. Il le savait. Mais la douleur le faisait voir rouge...

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Kourou
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Alors qu’elle avait espéré redonner le sourire à Kye, c’est tout l’effet contraire qu’il se produisit. Il retira brusquement sa main, la laissant muette sous l’effet de la surprise. Elle resta quelques secondes immobile, sa propre main ayant pris la place de celle de Kourou sur sa joue, avant de se laisser tomber sur les fesses quand il lui demanda pourquoi elle avait fait ça. Elle posa ses mains à terre. Dans l’incompréhension totale, elle chuchota un petit  « Mais quoi ? » qu’il n’avait pas dû entendre. Elle s’était imaginée que ça lui ferait plaisir de revoir ce moment de bonheur. Elle s’était dit que lui montrer ce cadeau, lui remémorer la phrase gravée, lui rappellerait tout ce qu’il avait bâtît ici, depuis neuf ans. Que ça avait pris du temps. Mais que ça en valait la peine.

Visiblement, elle s’était trompée.

Il se leva précipitamment. Elle le suivi du regard alors qu’il s’éloignait vers la porte. Elle le fixait si intensément, comme si de cette manière, elle allait le percer à jour, comprendre ce qu’il se passait dans la tempête Kourou. Les mots qui suivirent, leur dureté, lui firent l’effet d’un coup de poing dans le cœur. Elle avait oublié à quel point Kourou pouvait être impulsif. A quel point ça pouvait faire mal quand il ne mâchait pas ses mots. Vexée. Blessée. Elle se leva, le regard à la fois fâché et mouillé.  « Je ne pensais pas que nous, notre histoire, ça te dégouttait à ce point. » Elle n’avait pas crié, elle restait calme Bombay, comme toujours, elle intériorisait. Sans ce contrôle qu’elle s’imposait, elle l’aurait déjà giflé, avoir si peu de respect pour ce qu’ils avaient vécu la heurtait beaucoup trop. Elle croisa les bras, retenant ses larmes.  « Je me serais bien passé de ta rancœur à mon égard tu sais. » Elle avala difficilement sa salive, une boule s’était nichée dans sa gorge. Elle n’avait pas pensé un seul instant qu’il allait réagir de cette manière. Il avait suffi de quelques secondes, d’un souvenir… d’un souvenir heureux en plus, putain… Elle faisait les cent pas dans la remise, devenue bien trop exiguë tout d’un coup.  « Tu veux que je fasse quoi avec ces souvenirs, que je les oublie ? Tu veux peut-être me les effacer ? A t’entendre, on dirait que c’est ce que tu as fait avec les tiens… » elle finit sa phrase dans un murmure d’amertume, c’était douloureux d’imaginer ça. C’en était assez pour Bombay, elle aurait dû envoyer son clone dehors dès le début. Elle se concentra, toutes ses cellules en ébullition, sensation de chaleur puis de déchirement, elle ferma un seconde les yeux quand son double apparu à sa droite. Bombay n°1 recula de quelques pas au fond de la cabane, les bras toujours croisés, laissant la place à Bombay n°2 face à son ex-mari. Il était devant la porte, faisant donc obstacle à sa sortie.  « Laisse-moi passer s’il-te-plait. Je vais voir si la voie est libre. » Toujours aussi flegmatique, on sentait pourtant qu’elle était contrariée, au son de voix.  « De toute façon, s’il y avait eu une chimère, elle aurait accouru à la seconde où tu as crié tout à l’heure. » lui dit-elle pour mieux le convaincre, en faisant allusion au moment où il lui avait dit de garder ses souvenirs pour elle. Elle avança d’un pas mais se rendit compte que le sol était bien froid. Elle baissa la tête. Evidemment. Elle s’était dédoublée pieds nus. Il n’y avait qu’une seule paire de chaussures pour deux Bombay. Elle souffla, tant pis. Bombay2 regarda une dernière fois Kourou, elle aurait tellement voulu que tout soit différent entre eux, moins compliqués…Un regard plein d’amour, malgré elle. Et puis elle passa à la gauche de Kourou, une main déjà tendue vers le loquet de la porte.
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