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The Prey ft. Philadelphie

PUISSIEZ-VOUS MOURIR POUR VOTRE MAÎTRE.
The Prey
Le soleil continuait sa fin de course à l'horizon quand les pas lourds de Singapour aplatirent l'herbe du petit jardin. Ses rayons arrosaient les fines feuilles de couleurs d'or, alors que les cheveux platines du Monarques reflétaient les mêmes reflets. Un instant d'arrêt. Une hésitation. Cela ne lui était pas commun de prendre ces temps de réflexion. Pourtant, il devait prendre encore cet instant pour peser les pour et les contre. Pourquoi se trouvait-il ici ? A cause d'un doute. Un horrible et insidieux doute. De ceux que l'on repousse toujours plus loin dans votre esprit, alors qu'une autre par de vous les déterrent inlassablement. Il haït ressentir pareille faiblesse. Lui, toujours sûr de lui, les plans bien construits à appliquer, qui se déroulent comme du papier à musique. Pourtant, tout est allé de travers, avec elle.

Tout démarra alors que son visage aux traits de poupons s'étaient détournés de lui pour porter son intérêt sur d'autres. Les Attentifs. Rien que cela le révulsait. Le rendait fou. Alors qu'il se tenait debout face à elle, s'attendant à un sourire et un signe vers lui. Mais il n'en fut rien. Rien que le rejet et l'abandon. Cela l'avait mis dans une colère noire. De celle qu'on ne lui connaissait que rarement. Cette impertinente avait rejeté la chance qui lui avait été offerte, naïvement. Stupidement. Le pire pour le Roi fut surtout que son regard profond ne cessait de le hanter depuis. Au-delà de l'échec si difficile à avaler, il le hantait à l'image de celle qui lui avait offert sa fidèle montre. Et l'anneau d'or qui pouvait encore se trouver à son doigts. Sa femme. Presque ressuscitée dans ce bout de femme, comme si la mort avait conservé ses traits à l'instant même où elle s'était éteinte. Ce souvenir vivant le torturait alors qu'il faisait tout pour l'éviter. Il ne la croisa que très peu après cela, la laissant faire ses pas dans son nouveau monde, même s'il laissa quelques monarques la suivre pour avoir des nouvelles. Ce mélange de fierté blessée et d'envie se mêlaient dans un marasme étrange. Il ne put d'ailleurs s'empêcher de la forcer à participer à la soirée des Monarques en lui offrant la robe qu'elle porterait ce soir-là. Ce qu'elle fit. Ce fut probablement cette soirée qui le poussa à sortir de ces Terres Blanches pour poser ses pieds au milieu de cette étendue herbeuse.

Un léger vent se leva, agitant dans l'air des mélanges d'odeurs dont il n'avait pas l'habitude : des jasmins étoilés offraient leurs fleurs aux effluves gracieuses, quand l'humidité de l'herbe exaltait ces parfums. Lui offrant un peu plus de courage, de détermination alors qu'il ordonnait ses dernières pensées. Il le fallait qu'il voulait plonger son esprit dans cette qui l'obsédait depuis quelques mois maintenant. Son pas déterminé le poussa jusqu'au portillon du joli jardin qui contenait une serre professionnelle. Un environnement idyllique qui correspondait pourtant si bien à la belle. Même s'il l'imaginait plus entourée de blanc et de dorure. Et non pas autour de toute cette nature. Et elle se trouvait là. Le regard froid d'aigle de l'homme s'abattit sur elle alors qu'il se raclait la gorge : « Bonsoir. ». Une voix clair et totalement dénuée d'hésitation. Campé sur ses pieds, il se tenait droit alors qu'il la détaillait. Hors de question de paraitre faible, il faisait briller son aura de dominant autant qu'il le pouvait. « Philadelphie. ». Un nom. Enfin. Qui emplissait sa bouche d'une saveur particulière. Et pourtant quand elle leva les yeux vers lui, un souvenir violent s'empara de son esprit. Elle lui ressemblait beaucoup trop : Elaine. Il serra les dents, sa mâchoire se contractant, signe à peine perceptible de sa tension. « J'espère que la soirée chez les Monarques vous a été agréable. Je n'ai peu la joie de vous y retrouver à la fin de celle-ci. ». Fantôme envolé, dont des murmures lui susurrèrent qu'elle s'était envolée au bras d'un fringuant jeune homme. Identité inconnue, jalousie exacerbée. Pourtant, son visage lisse ne laissait paraitre que de la maitrise. Cette colère serait pour plus tard ...

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@Philadelphie
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the prey
Son regard de glace épouse avec attention les lignes d'une tige d'orchidée. Instant de grâce lorsque le bourgeon dévoile avec amour la corolle rosée de la fleur exotique, son sourire et ses prunelles s'émerveillent de la beauté qu'offre la nature. Protégée dans les entrailles en verre de sa serre, l'attentive se livre dans le plus grand secret à ses expériences en botanique, usant avec prudence de sa magie qui fait fourmiller l'extrémité de ses doigts pour faire pousser de nouvelles espèces de fleurs à l'abri des regards indiscrets. Elle s'extasie, admire, dans le silence le plus total, ses créations naître devant elle. Par moment, on peut entendre quelques gémissements, semblables à des piaillements d'oisillons, s'échapper de l'ourlet de ses lippes. Petite victoire savourée dans la plus grande solitude. Perdue dans ses pérégrinations créatives, l'attentive ignore qu'à quelques pas de son jardin se dresse l'ombre d'un Roi Monarque bien décidé à imposer sa loi sur ses terres étrangères.

Une voix tonne dans le silence ambiant et fait sursauter la frêle créature. Prunelles azurées qui s'accrochent avec aplomb au regard sévère du Monarque, Phila porte une main sur sa poitrine pour tenter de calmer les battements de son myocarde. « Singapour ! Vous m'avez fait peur ! Je ne m'attendais pas à vous voir à cette heure tardive. » Clairement pas. Cela fait des semaines, des mois, que le Roi des Monarques se contente de l'ignorer lorsqu'elle tente la moindre approche, le voilà qui se pose en maître incontesté face à elle, visage toujours peint d'arrogance et de supériorité. La belle se racle discrètement la gorge tandis que la voix de Singapour se fait plus douce lorsqu'il prononce son prénom. Elle s'avance doucement vers lui, slalomant entre les pots en terre cuite et du matériel disséminé à la sauvage sur le sol. A mesure qu'elle se rapproche, Phila sent à nouveau ses émotions s'emballer et son pouls pulser avec vigueur dans ses carotides. « Je ... J'ignorai que vous cherchiez à me parler. Vous sembliez bien entouré, ma présence n'aurait servi qu'à entacher votre harem déjà merveilleusement fourni, Singapour. » Se permet-elle de lui glisser, affichant avec peu de réserve cette aigreur naissante dans le fond de sa bouche. Phila ignore ce qui perturbe ses sens à ce moment précis, ou alors préfère-t-elle se cacher une vérité pourtant si évidente. Dressée sur ses longues jambes, la belle reste mutique pendant une poignée de secondes face à la silhouette si charismatique et imposante du Roi. Elle déglutit avec difficulté et baisse la tête. Peut-être a-t-elle compris qu'elle est allée trop loin dans son insolence ? Une main dans sa chevelure pour briser la gêne qui s'est installée, elle laisse couler une voix bien plus douce dans les oreilles de son invité du jour sans oser croiser à nouveau ses orbes envoûtantes. « J'en oublie les politesses. Je vous en prie, suivez-moi à l'intérieur, vous y serez plus à l'aise. » Habitué au luxe et à la pureté d'un environnement immaculé, Singapour n'est visiblement pas dans son élément sous cette serre, ses chaussures en cuir encrées dans un sol terreux.

L'intérieur de la demeure de l'attentive est à l'image de la réputation de son clan. Modeste. Sobre. Humble. Loin des standards de luxe et d’opulence des Monarques. Ambiance cosy d'inspiration bohème qui émane des lieux, Phila et Singapour pénètrent dans le salon. « Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Installez-vous. Laissez-moi vous débarrasser. » La belle se glisse langoureusement dans son dos et pose délicatement ses mains sur ses épaules pour le libérer de sa veste de costume en hôtesse aguerrie. « Passé l'étonnement, je suis ravie de pouvoir enfin vous voir. En privé. » Murmure-t-elle bien trop près de son oreilles, tandis qu'elle s'éloigne doucement pour accrocher la veste de son invité à un porte-manteau.

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tenue de Phila - @SINGAPOUR
Anonymous
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