Another glass please.

ft. @Philadelphie ; @Vienne

Les Terres Blanches, terres centrales qui semblaient ne jamais réellement connaître de repos. Ces derniers temps, c’était aussi la vie que Anchorage vivait. Ne pas connaître le repos. Une charge de travail supérieure à la normale au Centre de Ressources, couplée à la prochaine réception des Monarques, réception où Anchorage tenait bien évidemment à aider et préparer l’organisation, cela allait de soit. Mais aujourd’hui, quand le premier rayon de soleil pointait, à l’aube, Anchorage n’eut pas l’esprit à sortir. Bien trop longtemps qu’il ne passait qu’en coup de vent chez lui, ne venant que pour se reposer et s’assurer de la bonne santé de sa tortue - affectueusement nommée Mister Tortue, bonjour l’originalité. Et puis, ce n’était pas réellement la bonne époque pour Anchorage. Il avait en lui une légère déprime. Cette pointe de déprime, mélange de nostalgie et de mélancolie discrète, qui partira d’elle-même d’ici quelques temps, Anchorage en avait désormais l’habitude. Neuf années qu’il se trouvait en Pangée, neuf années qu’à la même époque, il connaissait ce sentiment. Fallait-il croire que l’ancien monde lui manquait plus qu’il ne voulait bien se le dire…

Les heures avançaient lentement, les unes après les autres, Anchorage, installé sur son bureau, un verre de whisky à portée de main - on était peut-être que le matin, mais après tout il était seul, personne pour juger en dehors de sa tortue, certes  - une cigarette qui laissait s’échapper une douce fumée et une odeur de nicotine qui se propageait dans la pièce. Bien trop longtemps qu’il n’avait pas pris le temps de travailler de chez lui, avec simplement une légère musique en guise de fond sonore, le bruit du crayon qui courait sur le papier, et les quelques mouvements de Mister Tortue. Un rayon de soleil qui traversait la fenêtre pour venir se glisser sur un coin du bureau. Et c’était tout. Un doux moment agréable, comme Anchorage ne s’en était pas accordé depuis un certain temps.

C’est pourquoi, quand on vient toquer à sa porte, un petit mouvement de surprise se saisit de lui. Lançant un regard à l’horloge… Trois heures qu’il était assis devant son bureau à passer d'innombrables papiers en revus. Il prit une gorgée de whisky en se levant, l’air interrogateur, avant de se lever. Qui donc pouvait donc bien venir à une heure pareille ? Traversant sur son passage murs et portes - dont celle qui servait d’entrée - Anchorage se retrouva face à un petit duo relativement imprévu. La mémoire lui revient à l’instant où il vit Philadelphie. Il y a quelques temps, il lui effectivement proposer de passer, pure question de politesse, une délicate attention dont Anchorage avait jusqu’alors oublié l’existence. Certainement parce qu’il pensait que ceci n’aurait jamais eut lieu. C’était pourtant le cas. Par contre, Anchorage ignorait ce que venait faire Vienne dans cette histoire.

Tâchant de ne pas montrer le fait qu’il avait totalement oublié que l’Attentive devait passer, il salua poliment le duo. « Bonjour Philadelphie, Vienne. Je ne pensais pas vous voir arriver si tôt. » Bien que ce n’était pas voulu, Anchorage avait peut-être salué un peu trop froidement le Robuste. « Et, non, aucun problème à ce que vous soyez accompagné. J’ignorais que vous étiez intéressé par l’oenologie, Vienne. » A dire vrai, Anchorage savait très peu de chose sur Vienne, mis à part que c’était le jumeau de Florence, et qu’il ne l’appréciait pas trop. D’ailleurs, Anchorage avait dû se forcer à paraître sincère sur le fait que la présence de Vienne ne le dérangeait pas. Fondamentalement, il s’en fichait qu’il soit là ou pas, mais disons qu’il avait du mal à apprécier le Robuste ; enfin, surtout les manières de ce derniers… Mais bon, il ferait avec, ce ne serait de toute façon pas la première fois qu’il se trouvait en compagnie de ce dernier. « Attendez-moi là juste une seconde, je vous ouvre. » Parce qu’effectivement, si Anchorage avait la capacité d’être un fantôme et traverser les murs comme s’ils n’existaient pas, ce n’était pas le cas des deux compères. « Allez-y rentrez, je vous laisse vous installer. » Ajouta t-il une fois la porte ouverte.

CODAGE PAR JFB / Contry.

ICON PAR vocivus.