@Jakarta me la formellement interdit, prohibé, je ne peux prendre l'apparence de l'un des siens, il ne veut pas que je squatte leurs installations, mais jusqu'à preuve du contraire tout le monde a accès à leurs terres et puis personne ne peut m’empêcher d’utiliser mon don, surtout quand je ne fais du mal à personne. Vous vous demandez pourquoi j'utilise l'apparence d’un robuste et ne me présente pas sous ma plus simple apparence. Je vais tout vous dire, la vérité est bien plus compliqué que ce qu'il n'y paraît et surtout beaucoup plus profond... J'ai du mal à me l'avouer, l'accepter, accepter que seuls les élégants se soient intéressés à moi, que personne ne se soit daigné ne serait-ce que d'avoir un doute, ils étaient tous face à moi, chef de chaque clan figé comme si j’étais un mur face à eux. C'est pourquoi de temps en temps, je me donne un plaisir personnel, celui d’utiliser mon don afin d’échapper à mon quotidien, me sentir utile de temps à autre...
Je risque d’avoir des ennuis, mais j'en ai que faire de tous ses blabla et tralala. Le soleil pointe à peine le bout du nez, moi, je suis prêt et en tenue du sport, je trottine le long des escaliers de l'immense bâtiment où je réside, le plus grand, le plus moderne, l'un des plus chers au centre des terres noires. Je cours, je ne fais que ça et personne dans les rues à cette heure-là, je peux donc utiliser mon don de Métamorphe sans que personne ne s'en rende compte. Après une bonne dizaine de minutes à jogger tel un coureur d’élite, je me pose derrière un mur où personne ne pourra admirer la façon dont je me transforme, la façon dont je quitte mon apparence, mon physique pour prendre celui d'un autre, des fois inconnues comme maintenant.
J'ai besoin de concentration, je ferme les yeux et pense en la personne pour qui mon corps va disparaître, s’effacer pour devenir un autre, une couleur de peau différente, des cheveux différents, une musculature tout autre à ce que je suis habitué. Dans ma tête, viens l'image d'un jeune robuste
@vienne, croisé quelques jours plus tôt, sans échanger un seul mot, sans aucun contact physique, seulement un regard suffit à mon cerveau pour sauvegarder toutes les données physiques de la personne en question. Une fois le processus terminé et à mon habitude, je regarde entre mes jambes, mouais, j'en ai eu des meilleur...
Je continue mon chemin, le soleil est déjà là, la brume accompagne ma traversée vers le camp militaire. Faire ma séance de sport accompagné d'autres robustes, ce serait vraiment de mauvaise chance si le principal intéressé se trouvait là accompagné d’une bande de gonfler via une seringue pour démolir mon magnifique visage... Enfin le sien pour le coup.
J'entre enfin sur le lieu du crime, stresser au plus haut point, overdoses d'adrénaline et je kiff de cette sensation de ne rien contrôler, de ne pas savoir ce qu'il peut se passer à des instants bien précis de ma vie en Pangée. Je garde tout de même ma capuche, je souhaite rester discret, me mets en place face à un punching-ball.
